HISTORIQUE

ASSOCIATION CULTURELLE HAÏTIENNE
« LA PERLE RETROUVÉE »
7655, 20ème Avenue, Montréal, Qc. H2A 2K8
(514)722-2477 – laperleretrouvee@hotmail.com

 

L’Association Culturelle Haïtienne «LA PERLE RETROUVÉE» a vu le jour au cours de l’été 1997. Ce sont Jean-Robert Aurélien et Elie Saint-Jusna qui ont eu l’idée de réunir des amis en vue de mettre sur pied un Mouvement visant à offrir de l’aide à Haïti. 

La première rencontre eut lieu le soir du 13 juillet 1997 au 6409, avenue Newman à Montréal. Y étaient présents : Jean-Robert Aurélien, Élie Saint-Jusna, Lesly Tilus, Marie-Ange Jean-Baptiste, René Jean-Louis, Eden Flambert, Jocelyn Bruneau, Yonel Chancy, Anne-Marie Dutil, Volvick Beaunaig et Wilson Edouard

Après avoir longtemps délibéré vainement sur la forme d’aide à apporter, Lesly Tilus proposa d’envisager la question sur le plan culturel. Pourquoi la culture au lieu de mettre l’accent uniquement sur la santé, l’instruction, les services sociaux, l’eau potable ou la récupération…etc. tel que proposé par d’autres membres tout au long de la soirée ? L’option de la culture a été retenue parce que la culture est l’instrument par excellence qui assure la stabilité sociale et la pérennité du développement économique d’une communauté, d’un pays, d’une nation.

La culture, c’est comme la racine qui nourrit et assure la survie d’une plante. C’est l’eau claire qui jaillit de la source et qui invite tout passant à se désaltérer. La culture d’un peuple est ce qui fait rêver les enfants et aux vieillards, elle apporte la satisfaction d’avoir vécu pleinement, dans la dignité. C’est l’ensemble des facteurs qui porte l’étranger à s’intéresser à vous.

La culture, c’est l’exotisme en soit que chaque Haïtien porte au fond de lui-même. C’est cet élan de fraternité qui doit unir tous les membres de la communauté, qu’ils soient riches ou pauvres. Seule une culture haïtienne positivement affirmative peut aider les Haïtiens vivant à l’étranger à être mieux compris et acceptés par les autres communautés.

Nous avons donc compris qu’il faudrait à priori apporter une attention particulière à la culture haïtienne qui doit être soutenue aujourd’hui plus que jamais, à cause du phénomène grandissant de l’émigration. Le sentiment et la fierté d’appartenir à une nation ayant une culture qui lui est propre perdent de plus en plus de sa valeur dans la conscience collective haïtienne. C’est à croire que, Haïti et les Haïtiens n’ont rien à offrir. 

Ainsi la proposition de Lesly a-t-elle été adoptée à l’unanimité : Une association Culturelle dont l’objectif principale sera de « PROMOUVOIR LA CULTURE HAÏTIENNE »

Un comité provisoire fut formé, composé de Jean-Robert Aurélien, Marie-Ange Jean-Baptiste, Elie Saint-Jusna, Eden Flambert. Nous voilà alors avec un nouveau né dans les bras à qui il fallait trouver un NOM ! En effet, le temps passa et des noms plus drôles les uns que les autres se faisaient entendre, jusqu’au moment où Volvick proposait un nom explosif : REGROUPEMENT POUR UNE NOUVELLE HAÏTI (R.N.H.) Inutile d’ajouter que ce nom reçu une ovation à tout casser. Il a été adopté sans réserve.

Mais hélas! Certaines réflexions émises lors de la prochaine rencontre nous amenèrent à comprendre que ce nom (RNH) pesa trop lourd pour nos faibles épaules. Comme dit le proverbe : « Gwo non tiye ti chen, ». Ayant alors reconnu que « Regroupement pour une Nouvelle Haïti » avait une connotation politique qui risquerait de compromettre l’avenir du Mouvement, le Comité provisoire promit d’y réfléchir sérieusement. Cette Association ne veut, en aucun cas, avoir des liens avec la politique. C’était par un bel après midi du mois d’août 1997.

Vers la fin de cette rencontre, bien que n’ayant pas encore trouvé de nom, Lesly persuada les autres membres que la nécessité de fonder une telle Association entraîne obligatoirement un autre besoin urgent : Celui d’avoir un CENTRE CULTUREL HAÏTIEN à Montréal. Il y avait trop de tension dans l’air pour qu’une telle idée qualifiée de farfelue et d’utopique, puisse être prise en considération.

Toutefois, l’idée fit son chemin et Marie-Ange Jean-Baptiste encouragea les autres à s’y adhérer. Et l’on s’est tous, mis d’accord sur le rôle qu’un CENTRE CULTUREL Haïtien est appelé à jouer dans le processus de revalorisation du patrimoine culturel haïtien. De plus, une Association qui veut promouvoir la culture haïtienne doit nécessairement disposer d’un espace approprié où doivent se dérouler les différentes activités entourant la dite culture. Certes! L’on ne peut attendre beaucoup du plus grand génie d’un fermier, à qui on a fourni des semences, s’il n’a ni terre ni outil.

Alors les dés sont jetés ! Éden Flambert proposa le nom à donner au Centre : « LA PERLE RETROUVÉE » Un premier croquis du dessin qui allait servir de LOGO fut réalisé par Jean Pilippe et redessiné en 2001 par un ami de Thérèse Sévigny ; pour être définitivement remplacé en 2010 par celui conçu et réalisé par Nadège Denis.

Il importe de souligner que la destinée du L’ASSOCIATION sera intimement liée à celle du CENTRE. Car n’ayant pas trouvé un nom adéquat, Lesly proposa d’adopter le même nom : « LA PERLE RETROUVÉE. » En souvenir du bon vieux temps où Haïti était chéri de tous comme étant LA PERLE DES ANTILLES. Aujourd’hui, Haïti est de plus en plus démuni, méprisé, abandonné. Et une grande majorité d’Haïtiens préfèrent se fermer les yeux plutôt que d’unir leurs efforts afin de redonner un peu de dignité à ce coin de terre et aux enfants d’Haïti. « LA PERLE RETROUVÉE » : Aucun autre nom ne saurait mieux convenir

Les lettres patentes de l’organisme furent déposées au registre des compagnies sans but lucratif le 12 décembre 1998, sous la dénomination sociale Association Culturelle « LA PERLE RETROUVÉE » Certaines considérations nous amenèrent à omettre le mot « Haïtienne » jusqu’au 20 septembre 2000 où, par l’émission de Lettres patentes supplémentaires, la dénomination sociale est devenue : Association Culturelle Haïtienne « LA PERLE RETROUVÉE. » (ACHPR)

A défaut de trouver une salle disponible pour le 18 mai, consacrée date anniversaire de l’organisme, la cérémonie de l’inauguration officielle de « LA PERLE RETROUVÉE » eut lieu le samedi 20 juin 1998, à la SALLE DU LIBAN. Dans son allocution, l’attaché culturel au consulat d’Haïti à Montréal, prononça une phrase qui allait véritablement forger le destin de l’organisme. En effet, monsieur Joseph Augustin eu à dire : Cette fois-ci, c’est la bonne ! Cette fois-ci, nous allons réussir ! Plus que tout, cette phrase a alimenté la détermination des principaux fondateurs, les encourageant à surmonter maintes difficultés sans lâcher prise.

Environ deux mois plus tard, soit le 29 août 1998, afin de pouvoir partager ses rêves avec eux, «LA PERLE RETROUVÉE» organisa une autre soirée spécialement dédiée aux différents chefs de file de la communauté haïtienne qui étaient presque tous absents à l’inauguration officielle. Madame Kettely Beauregard, alors conseillère associée au comité exécutif de la Ville de Montréal, avait prêté mains fortes pour le succès de cette soirée, mais en vain. Encore une fois, nous n’avons pas eu le résultat escompté. Sur deux cents confirmations, à peine une trentaine de représentants d’organisme nous firent honneur. Toutefois, ce fut une vraie réussite. Car, presque tous ceux qui avaient répondu à l’invitation comptent, jusqu’à aujourd’hui, parmi les membres les plus assidus de l’Organisme.

Chemin faisant, le comité provisoire fut remplacé par un CONSEIL plus élargi de neuf membres et la présidence confiée à Lesly Tilus. Entre temps, « LA PERLE RETROUVÉE » alla connaitre sa première crise administrative. En effet, se basant sur le fait que l’Organisme comptait déjà une cinquantaine de membres, certains Conseillers voulurent accélérer le pas, en lançant une campagne de financement de grande envergure. Marie Ange Jean-Baptiste proposa ainsi d’organiser un souper bénéfice. Lesly allégua qu’il était tôt ; qu’il fallait prendre le temps de développer les concepts et consolider les bases du Mouvement avant de commencer à conjuguer avec l’argent du grand public. Estimant que la prise de position du président était abusive et que l’Organisme risque de leur faire perdre un temps précieux à trop attendre, Eden Flambert, Elie Saint-Jusna, Jocelyn Bruneau, Marie ange Jean-Baptiste, Lyonel Chancy, Jean-Claude Pierre, Marjorie Théodore abandonnèrent la partie. Pour certains, c’était le début de la fin ; Pour d’autres, ce fut une épreuve à surmonter.

Or l’effectif grandissait à chaque rencontre au point que le petit salon de la rue Newman était devenu trop exigu nous obligeant à chercher refuge ailleurs. L’animateur bien connu, monsieur Henry Salgado dirigea nos pas vers  « L’ALLIANCE THÉÂTRALE HAÏTIENNE » où monsieur Victor Eternel et son équipe nous reçurent avec enthousiasme. Deux rencontres successives ont eu lieu au siège social de L’ALLIANCE local situé au 8422, 9ème avenue Saint-Michel. Puis, un membre de l’Organisme consulta le pasteur Lazare qui accepta bien partager avec nous la salle commune de son église (rue Papineau) où , en novembre 1998 madame Adeline Alcindor, nouvellement admise, présenta une brillante conférence sur la chanteuse LUMANE CASIMIR.

Il fallait absolument trouver une salle où nos rencontres pourraient avoir lieu sans devoir changer d’adresse à chaque fois. Madame Kettly Beauregard nous conseilla le CENTRE LA JEUNESE (7378, rue Lajeunesse) où nous avions trouvé une certaine stabilité moyennant des frais d’occupation raisonnables, mais pénibles pour l’Organisme qui, jusque là n’avait enregistré aucune entrée d’argent. Toutes les dépenses furent couvertes par les fondateurs, jusqu’à ce que, en décembre 2000, les membres se soient offerts , eux-mêmes, à verser une cotisation annuelle de soixante dollars (60$) Les rencontres eurent lieu au CENTRE LA JEUNESSE de décembre 1998 à décembre 2001.

En 1999, avec plus de deux cents membres à son actif, « LA PERLE RETROUVÉE » S’est senti plus ou moins prête à se lancer dans une campagne de financement active en vue de jeter les bases du CENTRE CULTUREL; avec la tenue d’un GRAND TIRAGE fixé pour le 18 novembre 1999. N’ayant pas pu vendre suffisamment de billets pour couvrir les dépenses, le tirage fut remis; pour finalement avoir lieu le 20 mai 2000. Avec un bénéfice net de vingt sept mille dollars (27 000$) Le compte à rebours venait de commencer : Bazars, ventes de garage, soirées bénéfices se succédèrent et les fonds passèrent bientôt de 27 à 40 mille dollars.

Au cours de l’été 2000, Pierre Saint-Sauveur, Thérèse Sévigny, Dominique Mahotières, Rolland Romain, Gilbert Vergin, Aline Mahotières, Marie Claudette Garaud, Maurice Jean-Paul, Maryse Metélus, Jean Jocelyn Ulysse, Doris Paquiot, Suzie Tatiana Sylvain, Robert Morin, Jennie Cadot, Gérard D. Montes, Clifford Dorsant et Philippe Montéro formèrent le premier Conseil de direction « ÉQUIPE DES DÉLÉGUÉS OFFICIELS. »

Au mois de septembre de la même année, un ami de Thérèse Sévigny nous fit découvrir l’ancienne église saint Eugène (3400 Beaubien est) occupée par l’Association « les Rameurs Sans Frontière. » Le frère Marcel Vien, accepta de partager les murs avec « LA PERLE RETROUVÉE. » On avait enfin trouvé une place qui nous accordait la possibilité d’entreposer nos effets personnels. Notre première soirée d’informations et de divertissement à Saint Eugène eu lieu en décembre 2000. Suivie de la soirée prélude au bicentenaire de la république d’Haïti, le 6 janvier 2001. Une commanditée par le Ministre Haïtien à la Jeunesse et au Sport, monsieur Les couflair, et coordonnée par madame Marjorie Saillant. Nous étions vraiment à notre aise à Saint Eugène. Malheureusement en octobre 2002, « Les Rameurs Sans Frontière » nous apprirent la triste nouvelle : L’église qu’ils avaient obtenue pour le prix symbolique d’un dollar avait été vendue  900 000$ pour être transformer en CONDO. «LA PERLE RETROUVÉE» allait devoir se prendre en main. Il fallait absolument trouver un autre refuge.

Évêché de Montréal, signature, février 2003 Notaire Larose,
Lesly, Ruth, Jn. Robert

Nos recherches nous acheminèrent vers l’ancienne église saint Damase qui était à vendre. Ayant juste un peu plus de quarante mille dollars 40 000$ en banque, croyant au miracle, nous avions soumis une offre d’achat à l’évêché  de  Montréal, représenté par monsieur Desrosiers. Le prix exigé : 900 000 $ cash. Après une négociation des plus soutenues et beaucoup de tension, « LA PERLE RETROUVÉE » essuya un refus. Revenant à la charge, nous avons offert 700 000 $ dont 200 000$ à la signature du contrat et 500 000 $ sur trois ans.    Soit 150 000 $, la première année ; 150 000$ la deuxième année et 200 000 $ la troisième, sans intérêt. Ces conditions plurent aux deux parties et en février 2003 « LA PERLE RETROUIVÉE » signa l’acte d’achat de la propriété Saint-Damase où sont jetées depuis, les bases du Centre Culturel Haïtiano-Canadien de Montréal. Un rêve qui se concrétise petit à petit. L’organisme s’installe donc définitivement au 7655, 20e avenue, devenue son siège social pour un avenir meilleur.

LE GRAND AMÉNAGEMENT
Le samedi 12 février 2003

Ainsi, l’acquisition de la propriété Saint-Damase a-t-elle permis à la communauté haïtienne de célébrer en grande pompe le deux centenaires de la création du drapeau haïtien qui fut hissé le 18 mai 2003 et qui depuis, flotte le long du boulevard métropolitain; Pour la fierté de tous les Haïtiens et la gloire des Héros de 1803 qui serons bientôt mis en valeur par l’aménagement de LA PLACE DE L’UNITÉ. Un projet conçu et exécuté gracieusement par UNIPRIX  Inaugurée le 18 mai 2007, cette place que l’on pourrait aisément appeler PLACE DES HÉROS DE L’INDÉPENDANCE, a été pensée dans le but faciliter le financement du projet. C’est-à-dire qu’un don substantiel permettrait au donateur d’avoir son nom gravé sur une plaque de bronze fixée à la base des monuments ornant la PLACE. Ce projet n’a pas atteint l’objectif fixé. Car, seulement trente cinq mille dollars 35 000$ ont été recueillis la première année. Et, peu de temps après leur installation, toutes les plaques de bronze ont été volées.

LA PLACE DE L’UNITÉ

Le premier ministre du Québec, Monsieur JEAN CHAREST nous fit l’honneur d’une visite en septembre 2008. Il a même partagé notre table. Au fil du temps, et même sans en être pleinement consciente «LA PERLE RETROUVÉE » Haïti – Canada s’est retrouvé à répondre à des demandes de plus en plus fréquentes sur le plan caritative. Il convient de noter l’expérience, combien enrichissante, de réinsertion sociale en 2010. Assisté par « LA PERLE », un jeune ex-détenu de la prison fédérale de Laval, a pu trouver du travail auprès de CAA Québec. Il est par la suite, rentré en Haïti, où il a fondé un organisme qui aide à prévenir le décrochage, encourageant les jeunes à persévérer dans leurs études.

Avec l’accréditation de MOISSON MONTRÉAL, de concert avec le « Comité Canada Québec Soins Relève Vie » il y a distribution des denrées alimentaires une fois par semaine. Environ quatre vingt dix (80) personnes en bénéficient sur une base régulière. Et deux (200) à trois (300) cents paniers de NOËL et cadeaux sont distribués chaque année. Les bénéficiaires de ce programme ont un profil de plus en plus variés : aînés, jeunes, Québécois d’origine diverse.

Le CENTRE DE JOUR, pour les 60 ans et plus, prit son envole en janvier 2009.

Trois jours par semaine : mardi, mercredi et jeudi de 9 heures 30 à 16 heures, le Centre reçoit les ainés venant apprendre à se protéger et vivre en bonne santé, s’amuser et se faire de nouveaux amis. Au programme : capsules santé, exercices dans le cadre du Programme d’intervention d’équilibre dynamique, jeux de société, chant, théâtre, réminiscence, initiation à l’informatique et au multimédia, apprentissage des langues étrangères. Le Centre de jour veut permettre aux aînés de garder leur joie de vivre en demeurant actifs et bien informés de leurs droits (santé mentale, services sociaux)

Une fois l’an, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) intervient également au Centre pour renseigner les aînés sur la prévention         

Étant donné que « LA PERLE RETROUVÉE » ne reçoit aucune subvention récurrente et que ses ressources financières sont limitées, les bénéficiaires du Centre de jour versent une contribution de 10$ par semaine, ce qui est nettement insuffisant pour couvrir toutes les dépenses occasionnées par les activités et services, y compris le déjeuner et un repas équilibré à raison de trois jours semaine.

Au-delà de ces services à caractère socioculturel offerts de manière ponctuelle, la « PERLE RETROUVÉE » demeure un espace d’expression de la solidarité envers les personnes touchées par des crises humanitaires. Haïti étant lourdement touché ces dernières années par des catastrophes naturelles, l’organisme a dû ouvrir ses portes, non seulement aux membres et Amis de la communauté pour assistance morale et mobilisation en vue de fournir de l’aide aux plus touchés, mais aussi, s’active par des actions directes sur le terrain.

En effet, après le passage du cyclone JEANNE, (Septembre 2004), ayant causé une inondation qui avait presque tout fait disparaître sur son passage, « LA PERLE RETROUVÉE » devint l’unique point de convergence de toute l’aide matérielle destinée aux victimes de Gonaïves, région la plus touchée. On était loin de penser que, « LA PERLE RETROUVÉE » pouvait être d’une telle utilité. Chaussures, vêtement, denrées alimentaires, bouteilles d’eau, produits sanitaires, vélos ont été recueillis, sélectionné et emballés pour Haïti.

De son coté, le 12 décembre 2004, l’association « Les dimanches littéraires », a tenu la « Foire de la créativité et des arts » : une levée de matériels pour une caisse de solidarité au profit des sinistrés de Port-De-Paix, Gros Morne et Gonaïves. Inlassablement, des dizaines de bénévoles se mobilisaient pour nettoyer, classer et tout mettre en boites pour le transport dont se chargea la mission consulaire de Montréal. « LA PERLE RETROUVÉE » a nourri les bénévoles, entretenu les lieux et assumé toutes les dépenses, occasionnées par cet élan de solidarité

Par ailleurs, « LA PERLE RETROUVÉE » a défrayé le transport de lits destinés à l’hôpital LA PROVIDENCE des Gonaïves, presque complètement détruit par le passage des eaux. (février 2005)

S.O.S GONAÏVES

MISSION ACCOMPLIE:

Lits transportés aux Gonaïves,   par les soins de
« LA PERLE RETROUVÉE »
Et livrés, par son équipe,  à la maternité.
Le 18 février 2005

Dès que la nouvelle eût fait la une des journaux, tout Montréal et les environs se tournèrent vers « LA PERLE RETROUVÉE », en quête d’informations ou de support. Toutes les activités faisaient place au service d’urgence pendant plus de deux mois. Il fallait à tout prix soutenir des centaines de familles canadiennes touchées par le séisme. Les locaux de « LA PERLE » ont servi à rendre disponibles sur place les ressources du CSSS en relation d’aide, ainsi que celles de la police de Montréal ayant offert assistance et sécurité au milieu de cette marée humaine qui prenait de l’importance d’heure en heure. Les deux étages de l’immeuble n’arrivaient pas à contenir tout le monde, du citoyen commun au plus haut des dignitaires : Le Maire de Montréal, plus d’une fois, l’archevêque, la Gouverneure générale du Canada et plusieurs autres. Divers organismes sociocommunautaires sont venus prêter mains fortes. Car, il fallait des ressources humaines supplémentaires pour répondre au téléphone et assister les intéressés, dans le cadre du programme de parrainage mis en place par Immigration Canada, sans oublier la préparation et le service de collations, repas, breuvage. Trois à quatre cent (300 à 400) personnes se partageaient les lieux du matin au soir. Grâce l’aide substantiel du Conseil régional de la ville, « LA PERLE RETROUVÉE » a pu louer du matériel, fournir nourriture, breuvage et défrayer le déplacement des bénévoles assurant la permanence.

En outre, des dons de toute nature affluaient venant des citoyens ordinaires et de certains regroupements, comme celui des employés de la compagnie CN de Toronto et La Croix de Secours Arménienne. Ils ont offert des tonnes de vêtements et de produits de première nécessité. Un regroupement des pharmaciens de Châteauguay ont, quant à eux, offert des médicaments et fournitures médicales. De leur côté, les membres du personnel et élèves du collège Stanislas de Montréal ont recueilli environ 15 000$ qui ont permis à « LA PERLE RETROUVÉE » de défrayer le transport vers Haïti, de tout le matériel et produits. Il y en avait suffisamment pour remplir un conteneur qui fut livré quelques mois après le séisme, pour le bénéfice des familles les plus touchés.

LE CHARGEMENT

LA DISTRIBUTION

Aussi, faudra t-il ajouter, sans vouloir trop s’apitoyer, l’ouragan MATHIEU qui frappa Haïti de plein fouet le 4 octobre 2016. Une fois de plus, le Centre «LA PERLE RETROUVÉE » a joué son rôle; s’offrant automatiquement, comme étant le point de convergence où le Gouvernement du Canada a rencontré la communauté haïtienne pour l’informer des actions de solidarité du Gouvernement en faveur d’Haïti.

Emmanuel Dubourg, secrétaire parlementaire de la minitsre du Revenu national, Diane Lebouthillier, et député de      la circonscription de Bourassa Photo : Radio-Canada,Ottawa accorde une aide supplémentaire de 2 millions  à Haïti, 14 octobre 2016.

Il convient de souligner que « LA PERLE RETROUVÉE » a commencé à faire ses preuves sur le plan caritatif dès la prise de possession de Saint Damase pour avoir hébergé la « La Mission Colombe » en 2003-2004. Permettant à la fondatrice madame Lydie Cadet de préparer des collations chaudes et froides à l’attention des itinérants du centre ville de Montréal. Sans oublier ces nombreux associations et regroupements qui ont fait de « LA PERLE RETROUVÉE » leur principal siège d’activités : assemblées générales, retrouvailles, soirées de levée de fonds; pour ainsi mieux répondre à leurs besoins, touchant la lutte contre la pauvreté, les soins de santé et la scolarisation d’enfants défavorisés en Haïti.

Il va sans dire que la promotion de la culture demeure une des préoccupations majeures de l’organisme. D’une part, dans le but faire découvrir et apprécier, à sa juste valeur, la richesse du folklore haïtien qui ne doit, en aucun cas, être confondu avec le vodou. D’autre part, permettre à la communauté haïtienne de participer de manière plus tangible aux échanges interculturels. Outil essentiel permettant de briser les tabous, resserrer les liens de solidarité entre les générations et briser l’isolement.

L’Acquisition de la propriété saint Damase a ainsi favorisé la formation de la troupe « HAÏTI CHANTE ET DANSE » comprenant trois sections: La chorale qui a vu le jour en 2007 grâce au dévouement de madame MARIE CLAIRE LÉVEILLÉ. La section danse folklorique, introduite quelques années déjà par JEAN JOCELYN ULYSSE, a pris son envole en 2008 avec l’arrivée de madame ALOURDES PRINCIVILE. Et la section ORCHESTRE HARMONIQUE complète enfin le trio en 2016, sous la direction de Monsieur DENIS

ALEXANDRE, à l’instigation de RORO (Ernst Bléus)

« LA PERLE » s’est ainsi retrouvée à offrir des cours de danse folklorique et des cours de musique pour les tous petits, les jeunes et les moins jeunes. Plusieurs personnes de 50 ans et plus qui ne pensaient jamais pouvoir lire des partitions et jouer d’un instrument, se retrouvent aujourd’hui musiciens et musiciennes.

Dès ses premiers balbutiements « HAÏTI CHANTE ET DANSE » n’a pas cessé d’offrir ses services, bénévolement, un peu partout dans le cadre d’activités visant à promouvoir l’inter culturalisme et encourager les échanges intergénérationnels.

A savoir :

  •  Participation à la CARIFIESTA (Carnaval Antillais de Montréal), avec un char allégorique et groupe musical (2003 et 2004)
  •  Présence active au défilé de la Saint Jean Baptise, fête nationale du Québec (Juin 2003)
  •  Fête de la Fraternité à la Paroisse Saint-Noël-Chabanel, à Laval (Septembre 2006)
  •  Mondial des Cultures à Drummondville (Juillet 2007)
  •  Festival folklore international de Québec (Mars 2008)
  •  Concert de Noël au centre de détention fédéral, établissement Leclerc. (2009 à 2012 )
  •  Fête des nations, à l’église Saint René Goupil, Montréal (juillet 2012)
  •  Fête des nations, paroisse Saint Henry à Mascouche (10 années consécutives)
  •  Fête du drapeau 2012, Centre de détention, établissement Leclerc
  •  Mois de l’histoire des noirs au centre de détention fédéral Archambault (2012 à 2015)
  •  Messe solennelle en honneur de Notre-Dame du perpétuel secours à l’oratoire St-Joseph (juin 2013)
  •  Célébration 100ème anniversaire d’une résidente, Ébergement St-Joseph-La Providence (2014)
  •  Célébration nuptiale été (2017)

Dès ses premiers balbutiements « HAÏTI CHANTE ET DANSE » n’a pas cessé d’offrir ses services, bénévolement, un peu partout dans le cadre d’activités visant à promouvoir l’inter culturalisme et encourager les échanges intergénérationnels.

A savoir :

  •  Participation à la CARIFIESTA (Carnaval Antillais de Montréal), avec un char allégorique et groupe musical (2003 et 2004)
  •  Présence active au défilé de la Saint Jean Baptise, fête nationale du Québec (Juin 2003)
  •  Fête de la Fraternité à la Paroisse Saint-Noël-Chabanel, à Laval (Septembre 2006)
  •  Mondial des Cultures à Drummondville (Juillet 2007)
  •  Festival folklore international de Québec (Mars 2008)
  •  Concert de Noël au centre de détention fédéral, établissement Leclerc. (2009 à 2012 )
  •  Fête des nations, à l’église Saint René Goupil, Montréal (juillet 2012)
  •  Fête des nations, paroisse Saint Henry à Mascouche (10 années consécutives)
  •  Fête du drapeau 2012, Centre de détention, établissement Leclerc
  •  Mois de l’histoire des noirs au centre de détention fédéral Archambault (2012 à 2015)
  •  Messe solennelle en honneur de Notre-Dame du perpétuel secours à l’oratoire St-Joseph (juin 2013)
  •  Célébration 100ème anniversaire d’une résidente, Ébergement St-Joseph-La Providence (2014)
  •  Célébration nuptiale été (2017)

200ème anniversaire

A l’occasion du 200ème anniversaire de la création du drapeau haïtien, le 18 mai 2003 eut lieu la première cérémonie officielle du drapeau. Cérémonie au cours de laquelle les drapeaux canadien, québécois et haïtien furent hissés devant le centre, Depuis lors, les Haïtiens et Amis y compris des dignitaires fédéraux, provinciaux et municipaux, sans oublier les officiels du gouvernement haïtien se retrouvent chaque 18 mai à «LA PERLE» pour fêter le drapeau 13 ans plus tard, soit le 18 mai 2016 s’est ajouté le drapeau de la Ville hissé par le maire de Montréal, monsieur Denis Coderre, dans le cadre de la célébration du 375ème de la Ville. Digne façon pour la communauté haïtienne de se faire valoir. L’organisme demeure, toutefois, apolitique et ne fait la promotion d’aucune religion. Ces manifestations populaires rehaussées par la présence de personnalités politiques visent uniquement à démystifier certains tabous, encourager les échanges et promouvoir le civisme.

Pour Pouvoir relever un tel défi sans trop dévier de sa trajectoire, « LA PERLE » a du faire preuve d’une certaine prudence en encourageant les fondateurs et pionniers à demeurer les représentants légaux de l’organisme durant une période relativement longue; assumant l’administration et la direction. Ainsi, l’année 2014 a-t-elle connu une majoration du nombre des Délégués Officiels par la personne de Marie Claire Léveillé, Hyppolite Mathieu, Edwige Mardi, Quetelaine Jean Louis, Yvrose Aurélien, Nina Augustin, Fabienne Mireau Jean Louis, Anderson Clarel, Sonny Exumé, Raymonde Dubic. Cependant, l’assemblée générale de février 2016 résolut de faire place à du sang neuf au niveau de la gouvernance. Cette assemblée a donc facilité la mise en place d’un conseil d’administration composé, dans une large mesure, de membres nouvellement admis. En voici la composition : Mulry Mondélice, Marjorie Michel, Sabrina Mahotières, Marie Carmelle Saint Germain, Claire Marie Saint Félix, Jean Robert Aurélien et Kerfala Exumé

Élu pour une période de trois ans, ce nouveau CA entreprit sans tarder de travailler sérieusement sur un projet d’importance capitale. Obtenir pour « LA PERLE RETROUVÉE » le privilège de pouvoir émettre des reçus pour fin d’impôts. En d’autres termes, rendre officiel le coté caritatif de l’organisme qui serait désormais reconnu par revenu Canada comme étant un OSBL offrant des services humanitaires. Un besoin longtemps caressé par « LA PERLE » qui, selon toute vraisemblance serait en mesure d’être comblé aujourd’hui. Le dossier fut confié à maitre Stéphanie Raymond Bougie en octobre 2015, amené à terme et dument posté à revenu Canada en 2017. Il va de soit que l’obtention du statut d’organisme de bienfaisance contribuerait grandement à consolider ses bases et projeter « LA PERLE RETROUVÉE » vers un avenir meilleur. Malheureusement la démarche s’est soldée par un refus catégorique en vertu de ce qui suit :

« Pour qu’un demandeur puisse être enregistré, il doit satisfaire à un critère à deux volets établis par la Cour suprême du Canada :
• Il doit être constitué exclusivement à des fins de bienfaisance
• Il doit consacrer la totalité de ses ressources à des activités qui lui permettent de réaliser ses fins de bienfaisance …Or, la promotion de la culture n’est pas une fin de bienfaisance en droit. Pour tous les motifs qui précèdent, nous sommes d’avis que le demandeur n’est pas établi exclusivement à des fins de bienfaisance en droit. »

« LA PERLE RETROUVÉE » est, certes déçue, mais pas découragée. Elle continue de compter sur la détermination inaltérable des membres de la communauté et des Amis des Haïtien pour achever l’œuvre dans le respect de son engagement. Elle regarde vers l’avenir avec sérénité et confiance. Cette même confiance qui lui a permis de gagner les cœurs et réaliser l’impossible. Car, depuis son inauguration (1998), en passant par l’achat de Saint Damase (2003) jusqu’à aujourd’hui, l’organisme n’a bénéficié d’aucune subvention récurrente de la part des institutions financières et politiques. Le paiement de la propriété ainsi que le financement ses différents activités et services offerts reposent sur une campagne assidue des plus hétérogènes : Dons, Grand tirages, bazar, brunch, Concerts, pièces de théâtre, soirées dansantes, cinéma, cotisation annuelle des membres, commandites, location des salles Tous les dirigeants et les autres membres qui gravitent autour d’eux s’impliquent de manière purement bénévole. La totalité des fonds recueillis est mise à contribution pour les dépenses courantes et la dette face à l’évêché de Montréal.

A savoir :

• Peu de temps après avoir pris possession de Saint Damase, 2004 – 2005, l’organisme du faire face à un déboursé auquel il ne s’attendait pas si tôt : 30 000 $ pour la conversion du système de chauffage : Le gaz devait remplacer l’huile. Obligation qui s’étendait à toutes les églises du grand Montréal. « LA PERLE » a du s’y soumettre.
• Inaugurée le 18 mai 2007 de LA PLACE DE L’UNITÉ, financée exclusivement par UNIPRIX Gaby Jeanty.
• En 2014, grâce aux fruits d’un grand tirage et une aide financière de Service Canada, Horizon pour les ainés (60 000$), « LA PERLE » a pu réparer les toilettes et aménager une cuisine plus ou moins fonctionnelle : plus de cinquante mille dollars (50 000$). Sans oublier la réparation d’une partie du stationnement : vingt mille dollars (20 000$).

  • Le poids des années n’a pas épargné la toiture du centre qui, après avoir été réparée à plusieurs reprises, a du être remise à neuf en 2016. Opération qui a couté quarante six mille dollars (46 000$).
  • Il convient de mentionner que deux pièces innovatrices ont été installées en 2017 – 2018. Il s’agit d’une rampe à l’extérieur et d’une chaise électrique à l’intérieur,  pour faciliter  l’accès  aux personnes à mobilité réduite.  Ce projet a été financé par Service Canada –  Horizon Canada pour les ainés.
  • Aujourd’hui, taxes foncières, oscillent les neuf  mille dollars
  • Sans oublier les assurances, l’électricité, les réparations mineures et tout le reste

Les grands changements

AVANT

APRÈS

Toutes ces opérations, plus onéreuses les unes que les autres, n’ont pas empêché à «LA PERLE RETROUVÉE » d’honorer sa dette l’égard de l’évêché de Montréal. Les sept cent mille dollars (700 000$) lui ont été versés tel que convenu, avec une marge de retard de treize ans.

 LES VERSEMENTS DATE MONTANT

• 12 Décembre 2002……………100 000$
• 12 Février 2003………………..100 000$
• 19 Février 2004 ……………….. 50 000$
• 11 Mars 2004 …………………… 50 000$
• 17 Juin 2005 …………………… 100 000$
• 8 Aout 2006 ………………………25 000$
• 8 Février 2008 …………………..35 000$
• 5 Janvier 2009 ……………………60 829$
• 4 février 2011 …………………….40 000$
• 10 Mars 2014 ……………………..30 000$
• 7 mai 2018 ………………………….109 171$

POUR UN TOTAL DE :  700 000$

L’Association « LA PERLE RETROUVÉE » a donc tenu sa parole. Tel que promis, elle a amené la communauté haïtienne à acquérir une propriété; à jeter les bases du CENTRE où elle peut donner libre cour à ses activités; recevoir ses membres et amis, même le président d’Haïti. Un honneur auquel elle ne s’attendait pas si tôt. En effet, lors de son passage à Montréal le 8 juin 2018, son Excellence le président Jovenel Moïse s’est arrêté à «LA PERLE» pour un bain de foule.
Ha ! Quel plaisir ! Quelle satisfaction !

Mais, il ne faut point se méprendre : « LA PERLE RETROUVÉE » n’a jamais proposé d’acheter une vieille église; mais d’encourager la construction d’un CENTRE CULTUREL répondant à nos aspirations. Avec le paiement intégral de la propriété, la communauté haïtienne a simplement gagné la première manche. Les bases du CENTRE étant définitivement jetées, c’est maintenant que le travail commence. Même si les principaux instigateurs du mouvement se seront plus à la direction de « LA PERLE », ils savent très bien que rien, ni personne ne pourra freiner l’ardeur et la détermination de tous ceux et celles qui ont contribué à la réalisation de cette grande première qui ne doit, en aucun cas, devenir une grande dernière. Tout ce qui a été réalisé jusqu’à aujourd’hui ne représente rien face à l’ampleur de ce qui doit suivre : La construction du CENTRE HAÏTIANO-CANADIEN de Montréal. Un défi que la communauté, entourée de ses Amis sera en mesure de relever sans trop de peine. Car, ensemble, tout est possible. Il suffit qu’une majorité offre seulement 5.00$ par semaine à « LA PERLE » durant l’année 2019, et 2021 marquera l’inauguration du centre.

Haïtiens, Amis des Haïtiens, comme vous avez pu le constater par la lecture de ces pages, l’Association « LA PERLE RETROUVÉE » n’est que le fruit d’un heureux hasard. Il n’en fait aucun doute que l’heure a enfin sonné pour un renouveau. Voilà pourquoi « LA PERLE RETROUVÉR » Haïti – Canada ne peut faire marche arrière. Il appartient donc à vous, de prendre la décision qui s’impose , dès aujourd’hui : celle de lui accorder votre confiance et participant activement à la campagne de financement pour la concrétisation de ce rêve de grandeur. Dans le cas contraire tout ce que nous aurons léguer à nos enfants, ce sera un zéro multiplié par un million (0 x 1.000.000.000 = 0) Même si le compte de banque dépasse un milliard.

Cela dit, Ce n’est pas l’argent qui nous fait défaut. Mais l’indifférence, le mépris, le refus de mettre en commun, ce que nous avons en commun. Or, à force de s’évertuer à réussir par soi-même et pour soi-même dans son petit univers; à force de douter, de voir en l’autre un usurpateur, un arnaqueur ; à force d’afficher ce comportement défaitiste en perdant toute confiance en nous même, nous finirons par provoquer notre autodestruction.

Peu importe si d’autres avant nous avait eu la même idée, sans succès apparent ! Est-ce parce que d’autres n’ont pas pu atteindre le but que l’on doit rester les bras croisés et s’autodétruire ? Est-ce parce que c’est difficile que tout devient impossible ? Beaucoup d’esclaves échouèrent dans leur tentative d’évasion ; De nombreux ont trouvé la mort dans leur lutte pour la libération. Mais les autres n’ont pas lâché prise. Au contraire, après chaque défaite, ils ont redoublé d’effort. Et, à force de s’unir, à force de vibrer dans un même élan de volonté, d’effort et de soutient réciproque, le 18 mai 1803 marqua la création du drapeau haïtien. Puis, arriva le 18 novembre 1803, date mémorable où nous sommes entrés dans l’histoire la tête haute, pour avoir conquis notre liberté. Et, tant que ce drapeau haïtien flotte dans l’azur, le dernier des Haïtiens ne cessera d’espérer. Cette fois ci, c’est la bonne !

OUI ! ENSEMBLE, NOUS RÉUSSIRONS